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Cédric Annweiler : « Une personne sur trois chute de façon régulière après 65 ans »

  • Autonomie

Chez les seniors, la chute est souvent l’élément déclencheur de la perte d’indépendance. Chef du service de gériatrie au CHU d’Angers, le professeur Cédric Annweiler livre ses conseils pour prévenir cet événement traumatique.

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    Quelles peuvent être les conséquences d’une chute ?

    Cédric Annweiler : « Elles peuvent être évidemment physiques (coups, hématomes, plaies, fractures osseuses…), mais également psychologiques, avec la peur de chuter à nouveau. Cette dernière peut entraîner une posture anormale : la personne se maintient en arrière, se déplace en se maintenant aux meubles… Une autre complication après la chute peut être l’impossibilité de se relever seul. Enfin, il faut savoir que le chuteur est un récidiviste : le risque de rechuter est multiplié par 17 lorsque vous êtes tombé une première fois.
    À partir de deux chutes par an, on parle de chutes multiples. Celles-ci peuvent entraîner une perte de mobilité et donc d’indépendance, c’est-à-dire de capacité à réaliser une action. Après 65 ans, une personne sur trois chute de façon régulière. C’est une sur deux passé 80 ans. »

    Quelles sont les causes de la première chute ?

    C. A. : « Il existe deux types de facteurs de risque. Ceux dits précipitants, « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». Par exemple, une personne âgée qui va se lever trop vite peut faire un malaise et chuter. Les facteurs prédisposants sont ce que l’on appelle le « terrain à risque » de la personne : les problèmes musculaires liés à la dénutrition et à l’inactivité, la diminution de la rapidité mentale inhérente à l’avancement en âge, la prise inappropriée de psychotropes ou de médicaments contre l’hypertension artérielle, ou encore les maladies neurodégénératives comme Alzheimer. »

    Comment prévenir le risque de chute ?

    C. A. : « Réaliser une activité physique 30 minutes par jour, comme la marche, le jardinage ou le vélo d’appartement, diminue de plus de 15 % le risque de chute. Il faut également surveiller son taux de vitamine D et compléter son apport le cas échéant : pour quasiment 100 % des chuteurs, ce taux est insuffisant. Penser également à aménager son environnement, à installer un éclairage suffisant et
    à enlever les tapis glissants au pied du lit ou dans l’escalier, par exemple. Enfin, adopter un bon chaussage est indispensable : éviter les talons hauts, choisir des chaussures qui montent jusqu’à la cheville et préférer les semelles fines, fermes et anti-dérapantes à celles à coussin d’air. »

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