Au terme d'une étude sur la sectorisation, les conseillers départementaux ont voté de nombreuses évolutions sur la sectorisation scolaire : création d'un nouvel établissement à Beaupréau, réduction de la capacité d’accueil à Angers, fusion de deux établissements à Saumur.
La définition de la carte scolaire fait partie des missions du Département. C’est le Conseil départemental qui détermine le nombre de collèges publics, leur localisation, mais aussi leur capacité d’accueil, et les villes ou secteurs qui dépendent de ces établissements.
Cette mission est exercée par le Département en prenant en compte l’évolution démographique des territoires (certains secteurs voient le nombre d’enfants en âge d’entrer au collège diminuer, quand il augmente sur d’autres) mais aussi des contraintes financières de la collectivité (construire et entretenir un collège représente un coût important).
Les derniers mois, les élus du Département ont souhaité disposer d’une étude complète en vue d'améliorer la mixité sociale dans les secteurs où cela s'avère nécessaire, d'optimiser les conditions d'accueil des enfants et de rationaliser le patrimoine scolaire.
La nouvelle sectorisation s'est construite autour d'une large concertation avec la Direction académique, la communauté enseignante, les fédérations de parents d’élèves et les élus locaux. 13 réunions de concertation se sont ainsi succédé depuis septembre 2017.
Quelle est la situation en Maine-et-Loire ?
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La carte scolaire du département de Maine-et-Loire résulte de plusieurs facteurs qui, aujourd’hui, nécessitent son adaptation. Depuis 2012, le Maine-et-Loire assiste à une baisse de la natalité, qui se traduit par une baisse des effectifs dans les écoles. Ainsi, le nombre de naissance a baissé, si bien que l'on compte 3 200 places vides dans les collèges publics du Maine-et-Loire.
Si la tendance est donc globalement à la baisse, le constat mérite cependant d'être nuancé, en fonction des territoires. Ainsi, le nord-ouest du département connaît des établissements en sur-effectif, là où de nombreuses places restent vides en centre-ville. C'est le cas notamment à Angers, où 1 500 places restent vacantes, ou encore à Saumur (500 places vacantes).
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Sectorisation 2019 : ce qui va changer
Mardi 16 octobre, en réunion plénière, les conseillers départementaux ont analysé le résultat de l'étude menée par un cabinet spécialisée et de la concertation.
Ils ont ainsi adopté un certain nombre de modifications, qui prendront effet à la rentrée scolaire 2019-2020.
Pas de fermeture de collège à Angers
En sous-effectifs et peu mixés, deux collèges angevins, Jean-Vilar et Jean-Lurçat, auraient pu fermer. Le Département a opté pour un partenariat gagnant-gagnant avec la ville d’Angers, permettant le maintien et la modernisation des deux établissements de la Roseraie et de Monplaisir. La capacité des des établissements d'Angers est toutefois réduite de 500 places.
Maintien des collèges à Cholet
A Cholet, aucun des cinq collèges publics de la ville ne fermera.
Ce maintien s’accompagnera toutefois d’un ajustement des secteurs de recrutement des élèves afin de rééquilibrer les effectifs des établissements. En outre, les collégiens de La Séguinière seront rattachés au collège Trémolières.
Ajustements dans les Mauges
Dans les Mauges, le Conseil départemental s’attachera à concilier les demandes des parents et des élus locaux. Ainsi, le collège Anjou-Bretagne, à Saint-Florent-le-Vieil, conservera la place qu’il occupe à la faveur du rattachement de Chaudron-en-Mauges et Saint-Quentin-en-Mauges. Par ailleurs, les enfants de Gesté seront dirigés vers Montfaucon-Montigné, afin de contenir la baisse d’effectifs amorcée au collège Le Pont-de-Moine et de soulager temporairement le collège de Montrevault. Ces mesures seront appliquées à la rentrée 2019.
Un nouveau collège public à Beaupréau
Le principe de la construction d’un collège public à Beaupréau a par ailleurs été acté. Son ouverture pourrait avoir lieu au plus tôt à la rentrée 2023. Si le secteur de recrutement de ce nouveau collège reste à définir, sa création ramènera assurément le collège de l’Evre, à Montrevault, à un effectif plus conforme à sa capacité.
Peu de modifications le nord-ouest du Département
Pas de modification des secteurs de recrutement.
Un Suivi vigilant des effectifs des collèges du Lion-d’Angers et de Châteauneuf-sur-Sarthe sera opéré avec un point de situation d’ici deux à trois ans.
Quelques changements dans l'est du Département (hors Saumur)
Les élus du Département ont acté un rattachement de Chemellier et, potentiellement à moyen terme, de l’ensemble du regroupement pédagogique intercommunal de Chemellier-Coutures-
Saint-Remy-la-Varenne au collège de Brissac pour desserrer le collège de Gennes. La commune de Louerre sera également rattachée au collège de Doué-la-Fontaine pour desserrer le collège de Gennes, et la commune des Ulmes sera rattachée au collège Pierre-Mendès-France de Saumur pour desserrer le collège de Doué-la-Fontaine et lui permettre d’accueillir les élèves de Louerre.
Un suivi vigilant des effectifs du collège de Thouarcé sera également mené, avec un point de situation d’ici deux à trois ans.
Fusion de deux collèges à Saumur
À Saumur, les collèges Yolande-d’Anjou et Benjamin-Delessert seront fusionnés, permettant de libérer tout l’espace du collège Yolande-d’Anjou (propriété de la Ville de Saumur) pour accueillir éventuellement deux écoles, la primaire des Récollets et la maternelle l’Arche-d’Orée.
L'intégralité du quartier de Bagneux sera rattaché au collège Pierre-Mendès-France, aujourd’hui partagé entre ce dernier et Benjamin-Delessert.
La SEGPA de Benjamin-Delessert sera, quant à elle, transférée au collège Balzac
Potentiellement, le collège Pierre-Mendès-France pourrait accueillir l’école primaire Charles-Perrault
(à la demande de la Ville de Saumur). Un plan d’investissement au collège Benjamin-Delessert (préau, numérique, restauration) est également sur les rails.
NB. À l'exception de Yolande d'Anjou, les enfants scolarisés dans un établissement termineront leur scolarité dans cet établissement. Afin de faciliter les déplacements, les fratries seront maintenues dans le même établissement.
Mise à jour : En raison de l’absence persistante d’arrêté préfectoral permettant d’autoriser la fusion des collèges Yolande d’Anjou et Benjamin Delessert à Saumur, le Département a pris acte en janvier 2019 de l’impossibilité de rapprocher ces deux établissements à la rentrée 2019.
Consulter le communiqué de presse.
Carte interactive : sectorisation scolaire