Après de nombreuses années exposée au plein air parisien, noircie par les intempéries et la pollution, la sculpture de Jules Desbois, L'Hiver, avait besoin d'être restaurée. Cette opération a été réalisée en cette fin 2019, au sein-même du musée consacré à l'artiste, à Parçay-les-Pins.
Un premier traitement avait donné à cette une apparence « plastifiée ». Le travail de cette année visait à ôter ce revêtement par micro-abrasion et à atténuer les traces de ruissellement et d’encrassement ayant pénétré en profondeur le marbre blanc à veines grises.
Les travaux de restauration ont eu lieu sur place dans la grande salle du musée mi-novembre. L’équipe était constituée de deux restauratrices, Manon Joubert et Aline Raux, qui comptent à leur actif de prestigieux chantiers pour divers musées (Louvre, Beaux-Arts à Bordeaux, Dobrée à Nantes ou de la Piscine à Roubaix) ou en extérieur (au Sénat dans les Jardins du Luxembourg ou à Calais sur le groupe des Bourgeois de Calais de Rodin).
La restauration de L’Hiver, en lien avec le Musée d’Orsay, a été suivie par la Conservation départementale du patrimoine (Conservation des musées de Maine-et-Loire) et la Direction associée des musées municipaux (SIVU de Baugé, Beaufort-en-Valée et Parçay-les-Pins).

Intervention sur la statue au sein-même du musée Jules-Desbois.
Du Jardin des Tuileries à l'Anjou
Jules Desbois a 53 ans lorsque l’État lui passe une commande pour une statue, L’Hiver, destinée à prendre place dans le jardin des Tuileries. La version définitive en marbre est achevée en 1908. Elle montre un vieil homme longiligne qui souffre et se protège du froid dans une couverture : l’Hiver comme une allégorie de la dure saison à traverser au soir de sa vie.
Depuis, comme de nombreuses œuvres monumentales de Desbois, cette statue a trouvé une place de choix au Musée de Parçay-les-Pins, commune natale du grand sculpteur de la fin du XIXe siècle, musée qui présente en plus d’une centaine de pièces l’évolution et la diversité de l’œuvre de Desbois.
Le financement, à hauteur de 3 860 euros HT, est assuré par la commune de Noyant-Villages, avec l’aide de l’État (DRAC des Pays de la Loire, 20 %) et de la Région des Pays de la Loire (20 %) dans le cadre du FRAR (Fonds régional d’aide à la restauration), et du Département de Maine-et-Loire (30 %). La Fondation du patrimoine a contribué à l’étude préalable à la restauration.
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