Une restauration "emblématique"
Des moulins comme celui du Pavé aux Garennes-sur-Loire, près de Brissac, vous n'en verrez qu'en Anjou. Ce type de bâtiment typique du territoire est en voie de disparition, il n'en existe plus que quelques uns encore debout.
La restauration du moulin de Brissac, dont le coût est estimé à 900 000 € a pour objectif de lui redonner ses ailes et de le « remettre au vent » pour en faire un espace de visites, d’animations culturelles et d’expositions. Pour financer ce chantier, l’association des amis du Moulin de Brissac peut compter sur un chèque de 330 000 €, remis en septembre par la Mission du Patrimoine pilotée par Stéphane Bern. Le moulin a en effet été désigné « Projet régional emblématique » pour son intérêt « patrimonial, culturel et touristique », grâce à l’appui précieux de la Fondation du Patrimoine.
Cette opération de rénovation, qui débute cet automne, bénéficie également du soutien du Département, de l’État et de la Région Pays-de-la-Loire.
Un peu d'Histoire
Le moulin de Brissac est ce que l'on appelle un moulin-cavier. Ce type de moulin se caractérise par le fait que les appareils pour moudre le grain se trouvent dans une cave sous le moulin et non dans le corps du moulin comme on en a l'habitude. Ces constructions s'expliquent à l'origine par le grand nombre d'habitats troglodytes en Anjou.
Le moulin de Brissac est bâti au XVIe siècle sur les coteaux de l’Aubance, il a cessé de fonctionner en 1949, puis a perdu ses ailes en 1996. Il est facilement reconnaissable à sa cabine, ou hucherolle, posée au sommet de son cône.
« Les savoir-faire nécessaires à la conception et la construction du moulin rivalisent dans leur précision avec ceux des bâtisseurs de cathédrales »
