Anjou - Département de Maine-et-Loire
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Rayonnages du Centre de conservation du patrimoine
Rayonnages du Centre de conservation du patrimoine © Bertrand Béchard

Le Centre de conservation et d'étude

Le Département de Maine-et-Loire a développé une compétence en matière d’archéologie depuis le début des années 1980. L’ensemble du mobilier archéologique collecté est aujourd’hui conservé au sein d’un Centre de conservation et d’étude (CCE) ouvert aux différents publics effectuant des recherches sur le patrimoine archéologique.

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Courant 2010, le Département de Maine-et-Loire et le Service régional de l’archéologie (Direction régionale des affaires culturelles) ont manifesté la volonté de se doter d’un équipement pour rassembler en un lieu unique l’ensemble des mobiliers archéologiques issus des fouilles anciennes et récentes menées par les différents opérateurs archéologiques intervenant dans le Maine-et-Loire. Situé rue de Frémur, dans l’ancien couvent de la visitation, le CCE est en service depuis 2013.

Accueillir le produit des fouilles réalisées en Anjou

L’ouverture du CCE a permis de stocker dans les meilleures conditions les ensembles de mobilier archéologiques provenant des chantiers de fouilles menés en Maine-et-Loire. Il s’agit essentiellement de fragments d’objets en céramique, en verre, en métal, d’ossements ou d’éléments provenant de la démolition de bâtiments (terres cuites architecturales, enduits peints, pierres conservant des éléments de décor…).

Parmi les principales collections de mobilier archéologique abritées dans le CCE figurent celles issues des fouilles de l’abbaye Saint-Aubin et de la collégiale Saint-Martin d’Angers ou de l’abbaye de Fontevraud. Le CCE conserve aussi la quasi-intégralité du produit des fouilles menées à Angers par l’Association pour les fouilles archéologiques nationales (AFAN) puis l’Inrap au cours des années 1990-2000, notamment les éléments mis au jour sur l’ancien site de la clinique Saint-Louis à Angers. Chaque année, les différents opérateurs versent les collections issues de leurs opérations archéologiques qui restent ensuite à disposition de l’ensemble de la communauté des chercheurs ou sont rendues disponibles pour des projets de valorisation telles que des expositions.

La gestion courante du CCE (accueil des chercheurs, veille sanitaire, documentation, gestion des collections) est assurée par le Pôle archéologie dans le cadre d’une convention de partenariat entre l’État et le Département. Les prêts, les autorisations de sortie pour exposition ou analyses, les versements de collections restent sous la responsabilité du Service régional de l’archéologie.

Le Centre de conservation et d'étude

  • 380 m² au sol répartis en deux espaces. Le premier est destiné au stockage des éléments les plus lourds déposés sur des palettes (135 m² au sol). Le deuxième espace couvre 233 m² et est divisé en deux niveaux.
  • 2 salles à atmosphère tempérée permettent de conserver les mobiliers les plus sensibles et de respecter ainsi les normes de conservation préventive en usage.
  • Les collections issues des fouilles menées sur 650 sites occupent déjà 80 % du volume disponible (1 890 mètres linéaires sur un total de 2 360 mètres de rayonnage).

Un vaste chantier des collections

Depuis 2019, plusieurs agents de la Conservation départementale du patrimoine réalisent un chantier des collections, tâche qui consiste à inventorier et à reconditionner l’intégralité des collections archéologiques conservées dans le CCE, en accord avec les principes de conservation préventive en usage. Ce chantier, dont la fin est programmée en 2027, est mis en œuvre par le Département, financé et réalisé sous le contrôle scientifique et technique de l'État.

À ce jour, plus de 50 000 objets ou lots d’objets, soit un volume de 125 m3, ont été enregistrés pour environ 4 700 contenants ; la mise à disposition de données scientifiques constitue un des enjeux majeurs de cette opération.

D’ores et déjà, l’évocation de ce chantier dans les médias locaux et nationaux comme l’ouverture au public du CCE lors des Journées européennes du patrimoine ont permis de faire connaître aux angevins un aspect méconnu de leur patrimoine.

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