En attendant Godot

Deux vagabonds, Vladimir et Estragon, se retrouvent sur une route à la campagne avec arbre. Le soir. Ils attendent Godot, un homme qu’ils ne connaissent pas, dont ils ne savent rien. Familièrement, ils s’appellent Didi et Gogo. Pozzo et Lucky viennent mais Godot, lui, ne vient pas.

Samuel Beckett n’a jamais rien dit de son oeuvre. Seulement qu’il avait commencé à écrire Godot pour se détendre, pour fuir l’horrible prose qu’il écrivait à l’époque. Dans une lettre adressée à Michel Polac, en janvier 1952, il écrit : « Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s’il existe. Et je ne sais pas s’ils y croient ou non, les deux qui l’attendent. Les deux autres qui passent vers la fin de chacun des deux actes, ça doit être pour rompre la monotonie. Tout ce que j’ai pu savoir, je l’ai montré. Ce n’est pas beaucoup. Mais ça me suffit, et largement. Je dirais même que je me serais contenté de moins. »

Que dire de cette galerie d’êtres aux existences inquiètes sinon que nos coeurs se serrent pareillement à la vérité de leurs conversations, entre rires et larmes, empoignés au col par la surface de leur(s) humanité(s).

Le lieu est équipé de boucles magnétiques et/ou d’un renfort sonore à destination des personnes mal-entendantes.

Texte Samuel Beckett
Mise en scène Alain Françon
Avec Gilles Privat (Vladimir), André Marcon (Estragon), Philippe Duquesne (Pozzo), Éric Berger (Lucky), Antoine Heuillet (un garçon)
Dramaturgie Nicolas Doutey
Assistante à la mise en scène Franziska Baur
Décor Jacques Gabel
Lumière Joël Hourbeigt
Costumes Marie La Rocca
Collaboration chorégraphique Caroline Marcadé
Maquillage, coiffures Cécile Kretschmar
Production, diffusion Anne Cotterlaz