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Basses vallées angevines : et au milieu coule la nature

Site remarquable, les 9 200 hectares des Basses vallées angevines s’inondent en hiver pour se transformer en un vaste lac. Afin de préserver cet espace naturel, qui abrite une biodiversité exceptionnelle, le département réalise actuellement des chantiers de restauration.

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Paisibles voisines du Loir, des vaches paissent dans une vaste étendue d’herbe verte, sans clôture, entre Villevêque et Soucelles. Dans quelques semaines, elles auront les pieds dans l’eau. Car cette large prairie fait partie des 9 200 hectares de zone d’expansion de crue potentielle des Basses vallées angevines. En période hivernale, lorsque le niveau des eaux monte, les rivières du bassin de la Maine inondent cet espace naturel, qui s’étend des prairies de la Baumette, au sud d’Angers, jusqu’aux vaux de Mayenne, de Sarthe et du Loir, en englobant l’Île Saint-Aubin.

Le caractère exceptionnel des Basses vallées angevines leur a valu d’être classé Natura 2000 - un réseau européen de sites naturels tels que la baie du mont Saint-Michel ou la Camargue – et site Ramsar – une convention internationale qui protège les zones humides. Ces labellisations permettent de protéger la biodiversité remarquable du site classé également Espace naturel sensible par le Département. « Les Basses vallées angevines remplissent trois rôles majeurs pour les oiseaux, détaille Alain Bertaudeau, directeur de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Anjou. C’est un lieu d’hivernage pour les canards venus du Nord ; au printemps, c’est une zone de reposoir pour les oiseaux migrateurs comme la Barge à queue noire, le Vanneau huppé ou le Pluvier doré ; en printemps-été, le site abrite la reproduction du Râle des genêts. » C’est ici que l’on trouve la plus grande population de cette espèce en France. Elle est au coeur d’un programme de protection initié par la LPO, en lien avec les agriculteurs.

Côté flore, parmi les 310 espèces recensées, la Fritillaire pintade joue les stars au printemps, aux côtés de la Cardamine des prés sous les arbres-têtards. Dans les années 1980, de larges étendues agricoles délaissées par les exploitants ont laissé place aux plantations de peupliers, qui brisent la surface de ce vaste lac en hiver.

Des travaux de restauration

D’une richesse naturelle rare, et rythmées depuis des siècles par l’agriculture et la navigation, les Basses vallées angevines nécessitaient que l’on prenne soin d’elles. Le Département s’est donc engagé dans des travaux de restauration – dans le cadre du Contrat territorial des milieux aquatiques, signé avec l’Agence de l’eau Loire-Bretagne*. Entretenir la végétation des berges, lutter contre les plantes invasives, « renaturer » le lit des rivières qui a pu être surcreusé à une certaine époque ou faciliter la circulation des poissons sont autant de chantiers nécessaires à la préservation du site. Lancés fin 2014, ils devraient s’achever en 2018. Afin de permettre à la Fritillaire pintade et au Râle des genêts de s’épanouir encore longtemps dans nos Basses vallées angevines.

* en lien avec Angers Loire Métropole, les communautés de communes d’Anjou-Loir-et-Sarthe et Vallées du Haut Anjou, la Fédération départementale de pêche et la LPO Anjou.

Basses vallées angevines
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