Entretien réalisé le 20 septembre 2025 et publié dans le Anjou le Mag n°14.
Comment s’est passée la préparation avant le départ de la course ?
« On a peaufiné les détails à la fois avec mon équipier, Thomas Rouxel et l'équipe de notre bateau, l'Ocean Viabilis. Le format de la transat en double demande à ce que le duo fonctionne bien, ce qui est le cas avec Thomas. Il a une grande expérience de la course au large, a un caractère très calme, posé. Je me nourris de cette expérience en matière de réglage ou de stratégie, et j'apporte la fougue de la jeunesse. L'Ocean Fifty (des bateaux monocoques de 50 pieds), la catégorie où l'on court, est une classe où le niveau sportif est extrêmement homogène. Donc le moindre ajustement compte. »
Vous faites partie de la Team Anjou 2025. On peut se dire que c'est étonnant d'y retrouver un skipper ?
« Oui, c'est vrai ! J'ai un parcours singulier mais qui me donne beaucoup de force. Je suis originaire de La Tessoualle et j'ai commencé la voile sur le Lac de Ribou. Ma première découverte du grand large, je la dois à mes parents, qui m'ont emmené sur les pontons du Vendée Globe quand j'étais enfant. J'ai tout de suite eu une passion pour ces histoires de mer et de navigateurs. Au Centre d'initiation aux sports de plein-air (CISPA) de Cholet, j'ai débuté par de la voile olympique, puis du match racing... Mes proches m'ont toujours donné les moyens d'aller en compétition. Je reste très attaché au Choletais, aux entraîneurs du club, à toute ma famille qui vit encore là-bas. Et à tous les partenaires et sponsors qui m'accompagnent depuis mes débuts. »
Avant la transat, vous avez d'ailleurs accueilli des élèves choletais à Saint-Malo ?
« Deux classes ont fait le déplacement pour visiter l'écurie Be Racing, dont je fais partie. C'était très intéressant, d'autant qu'on n'ouvre pas souvent les portes de l'atelier, faute de temps notamment. Nos bateaux sont des prototypes et laissent libre cours à l'imagination des adolescents. Au-delà de mon parcours, j'ai voulu leur montrer tous les métiers mobilisés dans un sport comme la voile : mécanique, cordage, électronique, informatique, design... La course au large réunit tous ces cœurs de métier autour d'un seul et même objectif. J'espère qu'ils et elles y trouveront de l'inspiration. »
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