Article publié dans le n°5 d'Anjou&vous, juillet 2020.
Depuis le pont Louis XIII, qui ouvre les perspectives sur les soixante-dix hectares du parc paysager, la vue est également imprenable sur les échafaudages accolés à la paroi de l’édifice. « C’est la douzième tranche de travaux échafaudés depuis que je suis revenu, en 1988 », précise Charles-André de Cossé-Brissac. De quoi relativiser les effets dévastateurs de la Covid-19 sur la saison touristique ? « Hormis durant la Seconde Guerre mondiale, le lieu n’avait jamais été fermé au public depuis 1936. C’est donc un moment très particulier. Mais je ne suis plus aussi inquiet pour l’intégrité physique du château que lorsque je suis arrivé. »
Un propriétaire rassuré, en somme. « On ne se sent jamais propriétaire d’un tel lieu, corrige-t-il. Je suis au chevet d’un monument historique. » Une responsabilité qui semble ainsi plus liée au bâti et à son parc qu’au demi-millénaire d’histoire qui lie sa famille à l’endroit. « Je suis content d’être l’aîné et d’aimer ce que je fais, notamment parce que je ne pense pas être la plus mauvaise personne pour sauver le monument. » Châtelain du cru – « je suis un gars du village, j’ai été à l’école ici » – le marquis œuvre à l’échelon municipal et départemental, pour la reconnaissance touristique de l’Anjou. « C’est un territoire magnifique qui devrait être encore plus associé, à mon goût, à la notion de villages. »
Biographie
- 1962 : naissance à Paris, puis arrivée à Brissac.
- 1993 : épouse Larissa Szechenyi, danseuse au Royal Ballet de Londres.
- 1998 : hérite du château après une donation-partage avec son père, le duc de Brissac.
- 2002 : plantation de vignes pour célébrer les 500 ans de présence des Cossé-Brissac.
- 2017 : accueille les Championnats d’Europe de montgolfière avec l’association Arc-en-ciel d’Anjou.