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Les collégiens racontent la Shoah en Anjou

Collégiens sur scène racontant la Shoah en Anjou
Collégiens sur scène racontant la Shoah en Anjou © Philippe Noisette
  • COLLÈGES

Des élèves de six collèges de Maine-et-Loire ont participé cette année à une action pédagogique sur la Déportation, qui mariait recherche historique et découverte du monde du théâtre.

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Le mardi 16 mai, au centre culturel Jean-Carmet (Mûrs-Erigné), près de 150 élèves venus de six collèges de Maine-et-Loire ont joué des saynètes retraçant le destin des victimes du régime nazi et de Vichy pendant la Seconde Guerre Mondiale. C’était le point d’orgue de l’action pédagogique La Shoah en Anjou : devoir d’histoire et de mémoire.

Des Archives précieuses

Proposée par le Département dans le cadre de son offre éducative, ce parcours a permis aux élèves de 3e de comprendre l’engrenage de la discrimination qui a marqué cette période sombre de l’Histoire.

Les six classes ont travaillé sur les documents et témoignages de cette époque, guidés par leurs enseignants et les agents des Archives départementales.

L’étape suivante a consisté à écrire des saynètes basées sur des faits relatés dans ces archives, se déroulant aussi bien à Seiches-sur-le-Loir qu’à Cholet ou Angers. Pour les mettre en scène et les jouer, les élèves ont reçu l’aide des comédiens de la compagnie Spectabilis.

Cette action pédagogique était une première. « Ils ont transformé une matière froide, des dates, des écrits et des chiffres, pour montrer que derrière, il y a des destins. Des noms du passé, qui nous rappellent qu’il faut rester vigilants, à l’affût de tout ce qui peut ressembler à une discrimination », a commenté Sylvain Lavergne, enseignant professeur aux Archives.
 

Baptiste Rullier Élève au collège Saint-Vincent (Brissac Loire-Aubance)

« Chacun a choisi son rôle. J’ai pris celui de M. Lévy, un commerçant juif de la place du Ralliement à Angers. On a visité une synagogue, les Archives, il y a eu recherches sur des documents au collège… Je ne connaissais pas tous ces événements et j’ai beaucoup appris. J’ai trouvé ça très violent. C’était une expérience plus intéressante que les cours. »

Témoigner pour transmettre

Parmi les récits marquants de cette époque liée à la Déportation dans le département, figure celui de Henri Borlant. Cet ancien médecin né à Paris, âgé de 95 ans, a survécu au camp d’Auschwitz, où il avait été déporté en 1942 depuis Angers. Réfugié avec sa famille à Saint-Lambert-du-Lattay, il témoigne depuis trente ans de ces évènements tragiques auprès des jeunes générations, ainsi que dans le livre Merci d’avoir survécu (2011). « Nous, les survivants, nous avons gagné », raconte-t-il. « On n’oubliera pas ce qui s’est passé. Mais ce n’est pas fini, il y a aujourd’hui encore des massacres ailleurs dans le monde. La Shoah n’a pas vacciné le monde. »

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